Un récit de Christine
LE MINIBUS SPES « Triste fin pour une belle histoire »

« Comme promis, voici l’histoire de cet autocollant, la section de type 2 avait eu l’occasion de racheter un minibus déjà bien rodé, je pense que c’était par l’intermédiaire du papa garagiste de notre élève Serge Thirionnet, mais là, Dany Delahaut doit en savoir davantage car j’étais en congé pour notre fils Etienne à cette époque.
Ce premier minibus s’époumonait , il fallait trouver une solution pour acheter une autre camionnette, des idées Patrick de Menten n’en manquait pas….. et c’est alors…
Dans le cadre d’une de ses missions de Mondial assistance, il avait eu le privilège de rapatrier “Peyo” de la Suisse je pense à Bruxelles. Monsieur Culliford avait eu un malaise cardiaque si mes souvenirs sont exacts et il avait particulièrement insisté pour que Patrick roule lentement.
Connaissant Patrick c’est ce qu’il avait fait et “Peyo” pour le remercier d’avoir respecter sa demande, lui avait dit “ si vous avez un jour besoin de quelques chose pour votre école et élèves, venez me trouver”…… Certainement que Patrick avait discuté de sa passion, son métier et ses élèves.
Il a donc eu l’idée de demander s’il pouvait créer un autocollant qui serait vendu (30FB) au bénéfice de cette camionnette…. et “Peyo” a offert ce dessin pour notre opération minibus.
Tu peux me croire que nous en avons vendus, les collègues, les amis, les scouts, Caroline, la fille de Monsieur Gigot dans les GB et même ma maman, qui profitait d’être bénévole croix-rouge pour en vendre où elle pouvait, elle a réussi à en vendre un au ministre De Donnéa …..
Nous en avons tapé des courriers de demandes…. Chacun(e) avait mis sa pierre à l’édifice.
Patrick était même passé à une émission de télévision à la RTBF, juste avant les infos. Malgré sa dynamique, Patrick nous avait raconté qu’il avait été très nerveux durant cet interview, pourtant il n’en donnait pas du tout l’air.
Et voilà comment les finances ont été trouvées, pour le reste assurance, taxe etc… Patrick avait réalisés toutes les démarches. Bref, c’était son projet, il avait réussi.
Quand le bus est arrivé, nous avons encore eu une grande surprise, en cadeau, je crois, le fils de “Peyo” qui gérait la société publicitaire publi-applique, nous a décoré toute la camionnette en véhicule Schtroumpfs, malgré qu’elle était bien reconnaissable, elle fut malheureusement volée et jamais retrouvée, triste fin d’une belle histoire. »
Christine



Mise à l’honneur de Marie-Claire Ancion.
Mise à l’honneur de Marie-Claire Halin/Ancion samedi 30/03/2019.
Cette année, le comité a décidé de mettre 2 personnes à l’honneur. Auparavant, je remercie Jacqueline Dumont, Dany Delahaut et Ghislain Cerisier, sans lesquels ce témoignage aurait été moins aisé à rédiger.
Aujourd’hui, j’ai le privilège de m’adresser à « la Bergère» de feu Monsieur Jean Ancion: Marie Claire. Revenons quelques années en arrière: Nous retrouvons Marie-Claire, à la rue Verte, gérant l’atelier CAE, c’est-à-dire Classement, Assemblage et Empaquetage. Ce travail est progressivement pris en charge par les élèves de l’avenue Coghen.
A cette époque, les bâtiments de l’avenue Coghen deviennent trop petits et l’école loue un ancien lavoir à la rue des Fidèles pour y mettre les 2 classes terminales. Marie-Claire et son jeune collègue Ghislain sont désignés pour relever un terrible défi: mener les élèves de la classe terminale à devenir d’excellents manutentionnaires. Ils imaginent donc un système moins scolaire: ainsi les récréations sont appelées «pauses».
Progressivement, les élèves se familiarisent avec un rythme proche de celui du monde de leur futur travail: celui de l’atelier protégé. Guy Beyns est chargé des cours généraux et les rééducations logopédiques sont prises en charge par Dany Delahaut. C’est ainsi que les 2 classes terminales assurent en parallèle avec la manufacture ce qui est alors surnommé « la fabrication des cadenas».
Dans la foulée, tout le monde déménage vers la rue de la Poste ainsi que les machines qui fabriquent ces fameux cadenas. Leur production s’estompera petit à petit. Toujours fidèle au poste, Marie-Claire s’occupe ensuite d’une classe terminale mixte avec une majorité de filles auxquelles elle enseigne la cuisine et principalement la couture. Je glisserai ici une petite anecdote assez savoureuse: je me suis laissée conter que lors de la première visite de Monsieur Vankerkhove, futur chef d’atelier, Ghislain a présenté Marie-Claire comme «sa maman (sa «mam»)! Adorant les enfants les plus défavorisés et principalement les élèves très différents, Marie-Claire se destine aux enfants dits de forme 1. C’est alors que nous découvrons notre collègue comme un professeur «d’avant garde» dans sa prise en charge totale de ce groupe. Prise en charge effectuée dans les caves selon son propre choix. Sa pédagogie est celle que l’on peut qualifier de «pédagogie de niveau »! Ses objectifs: veiller à leur hygiène corporelle en faisant installer des douches, développer leur autonomie en créant notamment ce «réfectoire particulier», qui rythme un repas familial. Et tout cela, dans les années 90, bien avant que l’on évoque TEACH (Traitement et éducation des enfants autistes ou souffrant de handicaps de communication apparentés) chez nous et ailleurs.
Marie-Claire a été, si l’on peut dire, la «lanceuse d’alerte» de l’autisme/TED (Troubles envahissants du développement) à la rue de la Poste. Marie-Claire, nous retenons de toi une personne ouverte, qui a le désir d’écouter, de faire plaisir et de remonter le moral de tout le monde. C’était/c’est ta ligne de conduite que tu n’hésitais/n’hésites pas en mettre en pratique dès que tu le pouvais/peux au risque de dépasser tes propres limites. Tu peux être fière de toi d’avoir réalisé un sacré boulot: aider les jeunes à devenir des personnes automnes et heureuses de l’être. Nous sommes fie(è)r(e)(s) d’avoir été ta collègue. Pour tout cela, nous te remercions du fond du cœur.
Très amicalement, pour le CORAS, Véronique Deraeck
6 avril 2019
LE TOURNAGE SUR BOIS
BONJOUR,
A l’issue de ma carrière à la rue Verte, après une formation en ébénisterie en promotion sociale, je me suis consacré au tournage sur bois.
Plus de septante essences ont déjà souffert sur mon tour, mais j’ai peiné aussi à tenter de les dompter. Quinze ans plus tard, je me dis qu’il est sans doute temps de tourner la page car la participation à des marchés artisanaux devient fort pénible.
Seuls des ateliers interactifs, tel que celui tenu à Louvain-la-Neuve en octobre dernier dans le cadre de la fête du Champignon, me pousseront encore à me produire en public.
Dans ma réserve de réalisations, quelque peu illustrées, certaines pourraient t’intéresser. Il est possible de les acquérir à la moitié de leur prix initial, soit en me contactant pour venir faire ton choix à Auderghem, soit en venant te les proposer.
Guy Dubois
REALISATION DE PIEDS DE LAMPE

